Primo Levi
Primo Levi - Les naufragés et les rescapés - Quarante ans après Auschwitz - Arcades, Gallimard
Je me souviens du suicide de Primo Levi, j'avais 19 ans. Pour moi, rien que le nom et les thèmes abordés, c'était un penseur complexe et barbant. J'ai des idées préconçues très basiques.
J'ai lu il n'y a pas si longtemps que ça Si C'est Un Homme et j'ai été ébranlée. C'est ça Primo Levi : un homme simple, une histoire douloureuse, un regard sur ses compagnons d'infortune et des émotions... J'ai lu aussi La Trêve, le récit de son retour en Italie après la libération des camps, à travers l'Europe centrale... Et toujours, cette galerie de personnes étonnantes, touchantes, qui vivent et qui luttent.
Ce matin très exactement, je viens de commencer Les Naufragés et les rescapés. Il parle de la mémoire, du temps qui efface les blessures pour éviter de se sentir coupable... J'aime Primo Levi, à la manière d'un grand-père qui me raconte des histoires et me fait sentir la vanité des choses et la beauté des êtres humains. Tiens, au moment où j'écris, je me souviens que mon arrière grand-père paternel lui aussi se prénommait Primo (Cantova). Je n'avais jamais fait le rapprochement...